”Mes proches vont être choqués” : Voilà pourquoi le gagnant des “Traîtres” a préféré ne pas célébrer sa victoire
Ce mercredi soir, après plusieurs semaines d’épreuves, de stratégies et de spéculations, la troisième saison du jeu a pris fin avec une victoire en demi-teinte sur RTL-TVI.
- Publié le 18-04-2024 à 07h12
En arrivant dans la troisième saison des Traîtres, le champion belge de judo Toma Nikiforov n’avait, comme sur le tatami, qu’un objectif : gagner. Fidèle devenu traître en cours de route, le sportif a joué le jeu à fond n’hésitant pas à trahir le rappeur Geeeko, devenu un précieux allié et surtout un ami. Ce dernier est tombé de haut en découvrant la véritable identité et la stratégie du judoka.
”Mes proches seront choqués quand ils verront la manière dont je ne célèbre pas cette victoire. Je suis quelqu’un de très expressif d’habitude et là, au fond, je suis content d’avoir gagné mais je suis également dégoûté d’avoir trahi Geeeko”, explique Toma Nikiforov. “Au moment même, c’était dur pour lui mais pour moi aussi parce que ce n’est pas du tout dans mes habitudes de trahir. D’autant plus que dès le premier jour, on avait bien accroché avec Geeeko. On a découvert qu’on a fréquenté la même école mais pas au même moment. Humainement, je suis fort attaché à lui. C’est quelqu’un d’exceptionnel.”
Auriez-vous préféré rester fidèle ?
”Si j’avais reçu une proposition et pas un chantage, j’aurais continué en tant que fidèle parce que je savais que je pouvais gagner. On avait une tactique très claire. Mais, je ne regrette pas du tout d’avoir été traître finalement parce que ça m’a fait gagner le jeu.”
Comme vous l’a dit un jour votre coach : “Le second, c’est un con !”.
(rires) “Il m’a effectivement dit ça quand j’ai perdu l’une des premières finales importantes. Toute ma famille était contente mais mon coach et moi, nous étions dégoûtés. Quand je suis sorti du tapis, il m’a dit cette phrase parce que c’est vrai, on s’entraîne pour être premier. Être second, c’est perdre alors qu’on était proche du but. On retient les premiers, pas les seconds. C’était un peu la même chose dans les Traîtres. Certains disaient : “Moi, je suis content si j’arrive en finale”. Ah oui ? Si près du but, il faut arriver à ses fins ! Moi, ce que je me répétais en permanence, c’était : “Je dois gagner !”.”
Êtes-vous rentré dans le jeu dès le début ?
”Je suis rentré dans le jeu à partir du moment où j’ai pris ma voiture pour me rendre au château. C’est mon style. Quand je fais quelque chose, je me donne à 100 %. Mon objectif, c’est gagner et rien d’autre. Sur place, c’était hyper intense. On est complètement sorti de la réalité.”
L’ambiance était-elle aussi tendue qu’on peut le voir lors des déjeuners et surtout des conseils ?
”Bien sûr et encore, il y a des choses qui n’ont pas été montrées à l’écran. Il y avait des tensions également hors caméras parce qu’on ne peut pas s’entendre avec tout le monde. Tout le monde a envie de gagner et de ne pas se faire assassiner.”
Dans l’émission, vous dites que vous dormiez très peu pendant le jeu…
”Oui parce que je réfléchissais en permanence ! En général, je suis un fonceur. J’agis et puis je réfléchis. Ici, c’était l’inverse. J’ai dû faire un gros travail sur moi-même, éviter de parler trop vite, laisser les autres faire des erreurs.”
En temps normal, arrivez-vous facilement à démasquer les menteurs ?
”C’est difficile de démasquer de vrais menteurs. Les faux culs, par contre, j’y arrive ! Et, ça m’a aidé dans le jeu. Je ne dis pas que les autres candidats étaient des faux culs mais qu’ils avaient de faux comportements.”
Avez-vous accepté tout de suite de participer à l’émission ?
”Je suis à l’étranger six mois par an, je ne regarde pas souvent la télé et ce qui passe pour le moment chez moi, c’est plutôt du Peppa Pig et ce genre de choses. (sourire) Donc, je n’ai pas accepté tout de suite. Je me suis renseigné, j’ai un peu regardé l’émission et je me suis dit que ça pouvait être intéressant pour moi au niveau humain et au niveau challenge.”
Est-ce que cette expérience vous a permis d’en apprendre plus sur vous-même ?
”J’ai entendu beaucoup de candidats dire ça. Mais, personnellement, je n’ai rien appris sur moi en faisant les Traîtres. Tout simplement parce que devant comme derrière les caméras, je suis la même personne. Alors, oui, j’ai trahi pour le jeu mais je n’ai pas été faux en dehors.”
”C’est la seule médaille qu’il me manque”
Ce n’est pas tout de suite que Toma Nikiforov s’engagera dans une nouvelle émission télé. Et, pour cause, ces prochains mois vont être très chargés pour le champion de judo qui est en pleine préparation pour le Championnat d’Europe et pour le Championnat du Monde. “C’est compliqué parce que c’est la première fois que deux compétitions aussi importantes sont aussi proches des Jeux Olympiques”, explique le sportif qui tentera de faire briller les couleurs de la Belgique lors des J.O. de Paris cet été. Son état d’esprit avant ces derniers ? “Le judo, c’est très aléatoire et très intense. C’est un des seuls sports où tout est réglé en une journée. On fait tout pour arriver le mieux préparé possible et performer parce que c’est la seule médaille qui me manque dans ma carrière.”